Taux d’obtention d’un diplôme universitaire (baccalauréat, maîtrise et doctorat) des étudiantes et étudiants dans les universités du Québec

Cet indicateur illustre la proportion d’étudiants inscrits au trimestre d’automne, à temps plein dans un programme menant à un grade universitaire, et qui ont obtenu la sanction recherchée.

Les cohortes sont suivies durant un certain nombre d’années après l’obtention de leur diplôme :

  • 6 ans pour le baccalauréat;
  • 4 ans pour la maîtrise;
  • 8 ans pour le doctorat.

En outre, le nombre d’unités requises pour compléter la sanction tend à se diversifier et à s’accroître; il n’est pas rare de voir des baccalauréats de 120 crédits ou plus.

Ce standard a été retenu, car on observe qu’au-delà de ces années, les gains marginaux en matière de réussite diminuent. On assiste donc à un phénomène de plafonnement.

L’année 2018 représente la dernière année d’études où les données sont finales. Seules les cohortes de 2007 à 2012 au baccalauréat ont été suivies jusqu’en 2018, les cohortes de 2007 à 2014 à la maîtrise et, enfin, les cohortes de 2005 à 2010 au doctorat.

Graphique 1 - Taux de réussite après six ans au baccalauréat, par sexe, ensemble du réseau, cohorte 2007 à 2012

Graphique 2 - Taux de réussite après quatre ans à la maîtrise, par sexe, ensemble du réseau, cohorte 2007 à 2014

Graphique 3 - Taux de réussite après huit ans au doctorat, par sexe, ensemble du réseau, cohorte 2005 à 2010

Déclinaison de l’indicateur

  • par grade universitaire : baccalauréat, maîtrise et doctorat;
  • par sexe : masculin, féminin et les deux sexes réunis;
  • par cohorte observée : cohortes de 2007 à 2012 pour le baccalauréat, cohortes de 2007 à 2014 pour la maîtrise et cohortes de 2005 à 2010 pour le doctorat.

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Stabilité du taux de réussite au baccalauréat

Pour les cohortes de 2007 à 2012, le taux de réussite au baccalauréat, après 6 ans, est demeuré sensiblement constant, soit un peu en dessous de 80 %. Il varie d’un dixième de point de pourcentage en moyenne chaque année. Cette constance du taux de réussite s’observe aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

Les femmes détiennent le taux de réussite le plus élevé au baccalauréat avec en moyenne 82 %. Chez les hommes, le taux de réussite des différentes cohortes observées se chiffre en moyenne à 75 %, soit environ 7 points de pourcentage de moins que celui des femmes.

Augmentation du taux de réussite à la maîtrise

Les étudiants en maîtrise ont vu leur taux de réussite après 4 ans croître au cours des 8 dernières années, passant de 73,3 à 77,3 % entre les cohortes 2007 et 2014. Cette augmentation a été soutenue jusqu’en 2012, autant chez les femmes que chez les hommes. Elle s’est ensuite stabilisée pour l’ensemble de la population observée.

Ainsi, le taux de réussite chez les femmes est passé de 75,5 à 79,0 %, tandis que chez les hommes, il est passé de 70,6 à 75,1 %, entre 2007 et 2014. L’écart de réussite observé entre les hommes et les femmes est comparable à celui observé au baccalauréat.

Volatilité importante du taux de réussite au doctorat

Seuls les étudiants inscrits au doctorat ont vu leur taux de réussite subir des fluctuations à la baisse pour les six dernières cohortes observées.

Ainsi, le taux de réussite après 8 ans est passé de 58,2 à 61,7 % entre 2005 et 2008, puis de 61,7 à 59,9 % entre 2008 et 2010. Ces fluctuations sont similaires pour les étudiants et les étudiantes, mais les taux en valeur relative par rapport à ceux de l’année 2005 sont en hausse.

Le taux de réussite chez les femmes est passé de 57,3 à 65,2 % pour les cohortes de 2005 à 2008, puis de 65,2 à 58,8 % pour les cohortes de 2008 à 2010. Chez les hommes, le taux est passé de 59,1 à 66,3 % pour les cohortes de 2005 à 2008, puis de 66,3 à 61,1 % pour les cohortes de 2008 à 2010.

Autres facteurs déterminants de l’analyse du taux de réussite universitaire

Groupe d’âge par grade

Le taux de réussite est plus élevé chez les 20 ans et moins au baccalauréat, tandis qu’il est plus élevé pour les étudiants âgés de 20 à 29 ans à la maîtrise ou au doctorat. Plusieurs critères socioéconomiques pourraient expliquer un taux de réussite plus faible lorsque l’âge de l’étudiant augmente, comme la conciliation travail-famille ou la fréquentation à temps partiel en cours de cheminement.

Établissement universitaire

HEC et McGill sont les deux universités publiques qui détiennent les taux de réussite les plus élevés, que ce soit au baccalauréat ou à la maîtrise. Les résultats au doctorat restent volatils d’une université à l’autre. La réussite des programmes (ou domaines d’études) dépend largement des critères de sélection des nouveaux étudiants, qui sont différents d’une université à l’autre.

Domaines d’études

Le droit, la santé et les sciences de l’administration occupent les têtes de liste des domaines d’études avec les taux de réussite les plus élevés au baccalauréat. À la maîtrise, la santé, les sciences de l’administration et les sciences appliquées figurent en tête de liste. Enfin, au doctorat, les sciences pures et les sciences de la santé sont les deux domaines d’études qui ont les taux de réussite les plus élevés.

Statut de l’étudiant au Canada

Malgré leur faible taux de réussite au baccalauréat par rapport à l’ensemble des étudiants du réseau universitaire, les étudiants internationaux[2] ont connu de meilleurs taux dans les programmes menant à des diplômes de maîtrise ou de doctorat.

Durée moyenne des études

La durée moyenne des études permet de mesurer le nombre d’années qu’il faut à un étudiant pour avoir son diplôme universitaire. Les étudiants mettent en moyenne 3 ou 4 ans pour obtenir leur baccalauréat, 1 ou 2 ans pour la maîtrise, et 3 à 5 ans pour le doctorat.

 

 

1. Source : MEQ, TSEP, DGSEG, DIS, Portail informationnel, système GDEU, données au 2019-09-25.

2. Un étudiant international est un étudiant étranger dont le statut légal n’est pas citoyen canadien, résident permanent ou Indien (selon la loi sur les Indiens). Ainsi, pour des fins statistiques, le concept d’étudiant international sera adopté par opposition à étudiant étranger, car on retrouve aussi des étudiants étrangers (résidents permanents) dans les statistiques portant sur les étudiants canadiens qui fréquentent les établissements de l’enseignement supérieur du Québec.