Taux de sorties sans diplôme ni qualification parmi les sortants au secondaire

Cet indicateur représente la part des élèves du secondaire en formation générale des jeunes (FGJ) qui ont quitté le secondaire une année donnée, alors qu’ils n’avaient aucun diplôme ni qualification.

Les élèves identifiés comme sortants sans diplôme ni qualification sont ceux qui n’ont obtenu ni diplôme ni qualification lors de l’année d’observation et qui ne sont pas inscrits l’année suivante en formation générale des jeunes (FGJ), en formation générale des adultes (FGA), en formation professionnelle (FP) ou au collégial.

Il est important de préciser que les données sur les élèves sortants sans diplôme ni qualification au secondaire ne permettent pas d’isoler le phénomène du « décrochage scolaire » des autres causes de sorties de scolarité, comme l’émigration, la morbidité ou, dans une moindre mesure, la mortalité. C’est pourquoi le terme « sorties sans diplôme ni qualification » est plus approprié que celui de « décrochage scolaire ».

Cet indicateur permet de considérer le taux de sorties sans diplôme ni qualification au secondaire en fonction des caractéristiques sociodémographiques et scolaires des élèves, incluant des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), des élèves issus de l’immigration, des élèves présentant un retard scolaire ou encore des élèves issus de milieux défavorisés. Il permet également aux centres de services scolaires et aux commissions scolaires de comparer leurs réalités et d’assurer annuellement une reddition de comptes.

Déclinaison du taux de sorties sans diplôme ni qualification au secondaire

  • Année scolaire
  • Sexe
  • Réseau d’enseignement (public, privé et ensemble du Québec)
  • Centre de services scolaire/Commission scolaire
  • Région administrative
  • Catégories d’élèves : 
    • élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA);
    • élèves avec retard selon l’âge attendu en fonction du niveau scolaire;
    • élèves qui fréquentent une école publique d’un milieu défavorisé;
    • élèves des territoires autochtones conventionnés;
    • élèves immigrants de première génération.

Commentaires

  • Entre 2001-2002 et 2015-2016, le taux de sorties sans diplôme ni qualification au secondaire n’a cessé de diminuer, passant de 22,3 % à 13,0 % pour l’ensemble du Québec (tous réseaux confondus).
  • Globalement, depuis l’année scolaire 2015-2016 (et jusqu’en 2020-2021), le taux est demeuré relativement stable puisqu’il a varié entre 13,0 % et 14,2 %.
  • En examinant plus précisément les données, on remarque qu’il y a eu une légère tendance à la hausse entre 2015-2016 et 2018-2019 et même que le taux de 14,2 % pour l’année scolaire 2018-2019 était le plus élevé depuis l’année scolaire 2012-2013 (15,3 %).
  • Les deux années suivantes (2019-2020 et 2020-2021), le taux a tout d’abord diminué à 13,5 % avant de remonter à 13,8 % pour la dernière année observée.
  • Au cours des dernières années, les variations observées dans le taux sont en grande partie attribuables à la variation du taux de sorties sans diplôme ni qualification chez les garçons qui fréquentent le réseau
  • L’écart entre les filles et les garçons s’est grandement amenuisé avec le temps, passant de 11,4 points de pourcentage en 2000-2001 à 5,7 points pour l’année scolaire 2019-2020. Il s’agit de l’écart le plus faible jamais observé sur les deux dernières décennies. L’écart de la dernière année observée (2020-2021) a toutefois quelque peu remonté, se situant à 6,5 points de pourcentage.
  • Chez les garçons, la baisse du taux a débuté à l’année scolaire 2003-2004. Elle s’est ensuite intensifiée à partir  2008-2009. À l’instar du taux global, celui des garçons a aussi connu un recul entre les années scolaires 2015-2016 et 2018-2019, passant de 16,0 % à 17,8 %. Il a aussi diminué pour l’année scolaire 2019-2020 (16,4 %) avant de remonter légèrement pour la dernière année observée (17,1 %).
  • Chez les filles, contrairement aux garçons, le taux est demeuré relativement stable de 2000-2001 à 2007 2008 et la baisse n’a débuté qu’à l’année scolaire 2008-2009. Il est remonté quelque peu entre les années 2016-2017 et 2017-2018, pour ensuite rester stable pour les quatre dernières années scolaires observées, soit celles de 2017-2018 à 2020-2021
  • En conformité avec les observations passées, la majorité des sorties sans diplôme ni qualification pour l’année scolaire 2020-2021 surviennent au deuxième cycle du secondaire.
  • Le taux annuel de sorties sans diplôme ni qualification en FGJ varie grandement selon certaines caractéristiques sociodémographiques et scolaires des élèves. Certaines catégories d’élèves présentent des taux de sorties sans diplôme ni qualification nettement plus élevés que la moyenne :
    • élèves des territoires autochtones conventionnés (commissions scolaires crie et Kativik Ilisarniliriniq et École des Naskapis);
    • EHDAA (élèves avec un plan d’intervention);
    • élèves avec retard (selon l’âge attendu en fonction du niveau scolaire);
    • élèves nés à l’extérieur du pays (élèves immigrants de première génération);
    • élèves qui fréquentent une école publique d’un milieu défavorisé (selon l’indice de milieu socioéconomique).
  • La part de sortants sans diplôme ni qualification, pour les catégories d’élèves mentionnées ci-dessus, a largement diminué au cours des dix dernières années scolaires (2010-2011 à 2020-2021). Ainsi, malgré des écarts persistants, des gains ont été réalisés. En effet, la diminution des sortants sans diplôme ni qualification est directement reliée à une hausse des diplômés. Notons à cet effet l’important gain sur le plan de l’obtention du diplôme des EHDAA, alors que la proportion de diplômés a presque triplé durant cet intervalle, passant de 22,1 % à 60,8 %. Les élèves autochtones conventionnés ont aussi connu une augmentation marquée de la part des diplômés, puisque celle-ci est passée de 18,2 % en 2010-2011 à 40,1 % en 2020-2021.
  • On observe toutefois une réduction importante du taux de sorties sans diplôme ni qualification pour chacun de ces groupes lorsque l’on compare les données observées pour l’année scolaire 2020-2021 à celles de 2010-2011.