Mise en oeuvre

Les orientations énoncées par le Ministère prennent forme dans les mesures, les actions et les projets mis en œuvre par les écoles. Toutefois, dans le secteur public, cet engagement des écoles gagne à être soutenu par leur centre de services scolaire (CSS) ou leur commission scolaire anglophone ou à statut particulier (CS). Ce rôle du CSS ou de la CS se révèle d’autant plus déterminant si l’on considère que nombre de décisions favorables à la saine alimentation et au mode de vie physiquement actif impliquent des choix qui dépassent le seul champ d’action de l’école. C’est pourquoi il est demandé aux CSS et aux CS d’élaborer une politique locale et de la mettre à jour de façon régulière.

Cette politique locale détermine la direction à prendre et les moyens d’y parvenir, définit les modalités ou les conditions de mise en œuvre ou de soutien ainsi que les mécanismes de suivi. Le Ministère demande également aux établissements d’enseignement privés d’établir leur propre politique locale.

Conditions de réussite d’une politique locale

Pour qu’une politique locale soit mise en œuvre avec succès et que les changements qu’elle propose se concrétisent de façon durable, des conditions de réussite favorables doivent être établies. Voici différentes conditions généralement reconnues comme favorisant la réussite de l’implantation d’une politique locale :

  • S’assurer de la collaboration d’une équipe porteuse de la démarche. Cette équipe pourra aider à déterminer les objectifs et les priorités d’action locales et à établir un calendrier pour atteindre ces objectifs. Elle pourra également être partie prenante des autres aspects de la planification et collaborer à la mise en œuvre de la politique locale, à son suivi et à son évaluation.
  • Cette équipe pourrait être composée de membres de la direction, du personnel enseignant et professionnel, de responsables de la vie culturelle et sportive du milieu, de parents et de représentants des élèves. Pourraient également y participer des fournisseurs de services alimentaires, des représentants du réseau de la santé et des services sociaux, des membres de la communauté et des organismes avec qui des partenariats étroits sont entretenus. Pour éviter le double emploi et maximiser les efforts, cette équipe pourrait être un comité déjà existant au sein du CSS, de la CS ou de l’établissement privé, par exemple le groupe responsable de la mise en œuvre de l’approche École en santé ou encore un comité responsable de l’élaboration des programmes de services éducatifs complémentaires.
  • Faire appel à des personnes (nutritionniste, technicien ou technicienne en diététique, éducateur physique ou éducatrice physique, technicien ou technicienne en loisirs, kinésiologue, etc.) ou à des organismes qui possèdent une expertise reconnue.
  • Associer les jeunes et leurs parents à la mise en œuvre de la politique locale pour qu’ils se sentent impliqués dans les changements du milieu, qu’ils se responsabilisent et qu’ils fassent des choix judicieux qui auront des effets bénéfiques sur leur santé.
  • Tenir compte des caractéristiques particulières des jeunes (élèves handicapés, à mobilité réduite, qui ont des allergies, etc.).
  • S’assurer que le personnel scolaire, les jeunes, les fournisseurs de services alimentaires ainsi que toute personne ou tout organisme susceptibles d’être concernés par la politique locale et les actions qui en découlent sont informés de son contenu et y adhèrent.
  • Conclure avec les sous-traitants et les partenaires des ententes qui encouragent une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif.
  • Sensibiliser le personnel scolaire à l’importance de s’approprier le contenu de la politique locale et de collaborer à son application dans le milieu.
  • Impliquer le personnel scolaire dans l’élaboration de la politique locale et dans sa mise en œuvre puisqu’il exerce une influence auprès des élèves en matière de saines habitudes de vie.
  • Créer des partenariats avec différents organismes (municipalité, CISSS, organismes communautaires, entreprises, etc.).
  • Déterminer des périodes stratégiques pour l’implantation des changements (début d’année scolaire, retour de congés, etc.).
  • Prendre en compte le fait que les changements souhaités risquent de devoir être introduits de manière progressive.
  • Évaluer régulièrement l’application de la politique locale et les progrès réalisés.

Pour réaliser leur engagement, les milieux scolaires peuvent notamment compter sur :

  • le soutien des répondants régionaux et des accompagnateurs locaux pour la mise en œuvre de l’approche École en santé, notamment par l’offre d’activités de sensibilisation et de formation, d’accompagnement, de documentation et d’outils;
  • la collaboration des intervenants du réseau de la santé publique qui travaillent à la promotion des saines habitudes de vie, notamment sur le plan de l’alimentation et de l’activité physique;
  • des outils élaborés par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), notamment en matière d’hygiène et de salubrité alimentaires;
  • des organismes locaux, régionaux ou nationaux qui ont une expertise ou offrent leur soutien (activités, projets, programmes, etc.) en matière de saine alimentation et de mode de vie physiquement actif.