Indices de défavorisation

Le Ministère s’appuie sur deux indices de défavorisation pour répartir les ressources financières entre les centres de services scolaires et commissions scolaires. Ces indices permettent, selon les besoins, de cibler des écoles ou des bâtiments, ou de tenir compte du pourcentage d’élèves provenant de milieux défavorisés dans chaque centre de services scolaire/commission scolaire.

Ces deux indices sont les suivants :

  • L’Indice de milieu socioéconomique (IMSE), qui est constitué de la proportion des familles avec enfants dont la mère n’a pas de diplôme, de certificat ou de grade (ce qui représente les deux tiers du poids de l’indice), et de la proportion de ménages dont les parents n’étaient pas à l’emploi durant la semaine de référence du recensement canadien (ce qui représente le tiers du poids de l’indice).
  • L’Indice du seuil de faible revenu (SFR) correspond à la proportion des familles avec enfants dont le revenu est situé près du seuil de faible revenu ou sous celui-ci. Le seuil de faible revenu est défini comme le niveau de revenu selon lequel on estime que les familles consacrent 20 % de plus que la moyenne générale à la nourriture, au logement et à l’habillement. Il fournit une information qui sert à estimer la proportion des familles dont les revenus peuvent être considérés comme faibles, en tenant compte de la taille de la famille et du milieu de résidence (région rurale, petite région urbaine, grande agglomération, etc.).

Déclinaison des indices de défavorisation :

  • Année scolaire
  • Centre de services scolaire/Commission scolaire
  • Écoles primaires et secondaires
     

Commentaires

  • Les indices de défavorisation se basaient depuis plusieurs années sur les données du Recensement de 2006, le Recensement de 2011 n’ayant pu être utilisé, puisque le questionnaire long avait été aboli. L’utilisation du Recensement de 2016 a permis d’actualiser les données de la carte de défavorisation, qui dataient de dix ans.
  • En 2017-2018, des changements majeurs ont été observés dans le classement des écoles défavorisées, par rapport aux années précédentes, en raison de la mobilité de la population, de l’actualisation des données socioéconomiques des familles québécoises ayant au moins un enfant âgé de 0 à 18 ans (Recensement de 2016) et de la mise à jour de la carte des unités de peuplement, pour laquelle les centres de services scolaires/commissions scolaires ont été consultés. Selon leur position géographique, ces familles sont rassemblées dans l’une des 3 680 unités de peuplement établies par le Ministère.
  • Pour les trois dernières actualisations (2021-2022, 2022-2023 et 2023-2024), il est noté des différences beaucoup moins marquées que lors de l’actualisation de 2017-2018 pour ce qui est de l’enseignement secondaire, étant donné que les calculs des indices sont basés sur le même recensement, soit celui de 2016, et que les changements observés sont principalement causés par la mobilité des élèves d’une école à l’autre et par la variation du nombre d’établissements (fusions, scissions, fermetures et ouvertures d’écoles).
  • Les indices annuels pour les écoles primaires (sans le préscolaire) et ceux pour les écoles secondaires font l’objet de deux traitements distincts. Les indices annuels des écoles sont regroupés en rang décile de façon à ce que soit située la place relative de l’école parmi l’ensemble des écoles publiques, et ce, pour l’enseignement primaire et secondaire.
  • À noter que les écoles peuvent regrouper plus d’un bâtiment scolaire, qu’aucun indice n’est calculé pour les écoles des commissions scolaires à statut particulier (crie, Kativik et du Littoral), et que seules les écoles de 30 élèves ou plus font l’objet d’une publication (sans entente MEQ-MSSS).
  • Pour l’année scolaire 2023-2024, 695 écoles primaires et 197 écoles secondaires sont considérées comme défavorisées (rangs déciles 8, 9 ou 10) d’après l’indice IMSE. Ces écoles accueillent respectivement 15 7109 et 113 781 élèves, ce qui représente 30 % de l’effectif du réseau public pour chacun de ces deux ordres d’enseignement.