Dans le Régime pédagogique, les termes « périodes de détente » sont employés pour désigner les pauses planifiées accordées aux élèves pour qu’ils puissent jouer librement, être actifs physiquement et se délasser entre deux périodes d’enseignement. Le terme « récréation » est généralisé dans le langage courant et dans la vie scolaire pour désigner ces périodes de détente.
Pour en maximiser les bénéfices, il est fortement recommandé que les récréations se déroulent à l’extérieur.
En quoi consiste le nouveau règlement?
Le nouveau règlement modifie le Régime pédagogique qui prévoit expressément que dorénavant, les deux périodes de détente dont l’élève de l’enseignement primaire bénéficie, l’une le matin et l’autre l’après-midi, sont d’un minimum de 20 minutes chacune.
Auparavant, le Régime prévoyait une période de détente le matin et une autre l’après-midi, mais sans en préciser la durée.
À quelle date ces modifications réglementaires entrent-elles en vigueur?
Le 1er juillet 2019.
Cette mesure s’applique-t-elle au préscolaire?
Non, les encadrements relatifs aux périodes de détente s’appliquent uniquement à l’enseignement primaire.
Ces modifications affectent-elles le temps consacré à l’enseignement?
Pour l’élève de l’enseignement primaire, la semaine comprend toujours un minimum de 25 heures consacrées aux services éducatifs.
Pourquoi exiger que les récréations aient une durée minimale?
Le gouvernement souhaite fournir des balises claires concernant la durée des deux périodes de détente et mettre en valeur leurs importantes retombées positives pour les enfants. Les bienfaits des récréations sont démontrés. Elles jouent un rôle déterminant sur la motivation et la réussite éducative des élèves en leur permettant de jouer librement à l’extérieur, d’être actifs physiquement, de s’oxygéner, d’améliorer leur santé, leur concentration et leur réceptivité aux apprentissages.
Ce geste du gouvernement favorise l’atteinte de l’objectif recommandé de faire un minimum de 60 minutes d’activités physiques par jour.
Les modifications réglementaires visent donc à soutenir le développement global, la santé et la réussite éducative des élèves de l’enseignement primaire.
Pourquoi au moins 20 minutes? Pourquoi au moins deux fois par jour?
Des périodes de détente suffisamment longues entre deux périodes d’enseignement permettent aux élèves de jouer librement à l’extérieur, d’être actifs physiquement, de s’oxygéner, de façon à améliorer leur santé, leur concentration et leur réceptivité aux apprentissages.
Plus la période de détente est longue, plus grandes sont les chances que les élèves pratiquent des activités physiques d’intensité moyenne à élevée, et plus grands en sont les bénéfices.
Imposer un minimum de 20 minutes à la durée des périodes de détente permet de protéger le temps de jeu à l’extérieur. Quand ils sont dehors, les jeunes sont en moyenne deux fois plus actifs physiquement que lorsqu’ils sont à l’intérieur.
Les bienfaits des périodes de détente sur l’attention des élèves sont limités dans le temps. Il importe donc d’en prévoir plusieurs à l’horaire. En prescrire deux d’une durée substantielle augmente les moments où l’effet recherché (amélioration du comportement, de la performance cognitive, de la mémoire et de la concentration) est ressenti.
Les modifications au Régime pédagogique s’appliquent-elles aussi aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage?
Les modifications réglementaires favorisent le respect du droit de tous les élèves de bénéficier de périodes de détente, notamment les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, pour lesquels cet espace de socialisation et de développement de l’autonomie est particulièrement crucial dans une perspective de participation sociale. La participation sociale implique des interactions entre la personne et la communauté. Pour qu’il y ait une réelle participation sociale, la personne doit être intégrée à un réseau social et avoir une contribution sociale.
Est-il judicieux de priver un enfant de récréation?
Comme tous les élèves, ceux qui éprouvent des difficultés d’apprentissage et de comportement ont droit aux périodes de détente et retirent des bénéfices de celles-ci.
Une école peut-elle offrir plus que deux périodes de détente par jour?
Oui. Toutefois, deux de ces périodes de détente, une le matin et l’autre l’après-midi, appelées « récréations » dans le langage courant, doivent être d’un minimum de 20 minutes chacune.
La période de déplacement est-elle comprise dans les 20 minutes de la période de détente?
L’esprit du règlement est de protéger la durée des périodes de détente prescrites entre deux périodes d’enseignement pour que les élèves puissent jouer et se délasser à l’extérieur pendant suffisamment longtemps pour être plus concentrés et plus réceptifs au retour en classe. Plus ces périodes de détente sont longues, plus grandes sont les chances que les élèves pratiquent des activités physiques d’intensité moyenne à élevée, et plus grands en sont les bénéfices. En principe, les déplacements devraient être envisagés de façon à préserver cette période de détente.
Quelles sont les conséquences sur l’amplitude de la journée d’école?
Il ne s’agit pas d’un ajout de 40 minutes à la journée d’école. Il s’agit simplement de prescrire une durée minimale aux deux périodes de détente qui étaient déjà prescrites.
L’amplitude de la journée pourrait cependant être modifiée dans certaines écoles, par exemple celles qui offraient des périodes de détente moins longues avant l’entrée en vigueur du nouveau règlement et qui ne souhaitent pas modifier l’horaire du repas du midi.
Le Ministère offre-t-il un soutien financier pour la mise en œuvre des changements?
La nouvelle mesure 16042 – Soutien à la mise en place d’une durée minimale de 20 minutes pour les deux périodes de détente prévues au Régime pédagogique au primaire, qui fait partie des règles budgétaires de fonctionnement des commissions scolaires pour les années scolaires 2018-2019 à 2020-2021, prévoit la possibilité pour des commissions scolaires de demander une subvention pour couvrir certains frais liés à l’organisation des services, dans le contexte de l’entrée en vigueur du règlement, soit pour l’année scolaire 2019-2020 seulement. Ce soutien financier vise à couvrir certains coûts liés à la surveillance et à l’encadrement des élèves dans les écoles-bâtiments de moins de 100 élèves.
Le Ministère offre-t-il un soutien financier pour l’embellissement des cours d’école?
La mesure 50530 – Embellissement des cours d’école, qui fait partie des règles budgétaires d’investissements des commissions scolaires pour les années scolaires 2018-2019 à 2021-2021, vise à appuyer financièrement les commissions scolaires dans le cadre de projets d’embellissement de cours d’école, pour stimuler et rendre plus sécuritaire la pratique de l’activité physique chez les jeunes.
Le Ministère offre-t-il un soutien financier pour favoriser l’activité physique à l’école?
La mesure 15023 – À l’école, on bouge!, qui fait partie des règles budgétaires de fonctionnement des commissions scolaires pour les années scolaires 2018-2019 à 2020-2021, vise à soutenir des établissements d’éducation préscolaire et d’enseignement primaire pour que l’ensemble de leurs élèves soient physiquement actifs tous les jours de classe pendant au moins 60 minutes, y compris les cours d’éducation physique et à la santé prévus à l’horaire des élèves.
Que prévoit le Ministère en cas de non-respect du nouveau règlement?
En cas de difficulté rencontrée lors de la mise en œuvre du nouveau règlement, nous vous invitons à communiquer avec le Ministère afin qu’il puisse vous accompagner et vous soutenir dans cette situation.
De façon générale, le Ministère peut interpeller les commissions scolaires et les établissements d’enseignement privés, lorsque des cas de non-conformité à la réglementation lui sont signalés, ce qui suffit normalement à régler la situation.