La réforme de 1992 mettait l'accent sur l'allongement de la formation à l'enseignement afin de faire une place importante au volet de la formation en milieu de pratique : un minimum de 700 heures à répartir tout au long du nouveau baccalauréat de quatre ans et, évidemment, un stage d'une durée significative pour l'année de fin d'études. Toutefois, le minimum a souvent été interprété comme un maximum et le contenu de la « formation pratique » n'a pas été compris de façon univoque.
Dans un document portant sur les stages, le Ministère présentait le cadre de la « formation pratique1 » tant à l'université (travaux pratiques intégrés aux cours théoriques, observation et expérimentation en laboratoire, jeux de rôle, etc.) que dans les stages en milieu scolaire qui devraient permettre de « vivre la complexité de l'acte d'enseigner ». Cette notion est fondamentale pour la compréhension de la profession enseignante, car elle doit être prise en considération dans la formation des futurs enseignants : le milieu scolaire n'est plus monolithique, si tant est qu'il l'ait déjà été.