Prévention du dopage
Le dopage sportif constitue un problème important que le Comité international olympique (CIO) désigne comme l'ennemi numéro un du sport. Pour les intervenants du milieu sportif, l'utilisation de produits dopants soulève principalement des préoccupations relatives à l'éthique sportive et à la santé des participants. Bien que le problème du dopage est principalement associé aux athlètes participant à des événements de haut calibre, certaines études ont démontré que ce problème semble s'étendre maintenant à des niveaux inférieurs de compétition.
Étude de l'éthique, du dopage et de certaines habitudes de vie chez des sportifs
Cette étude réalisée en 2001 avait pour objet de documenter le problème de l'utilisation, chez les sportifs québécois, de substances, méthodes et produits dopants pour améliorer leurs performances sportives, et de déterminer les facteurs qui sont associés à un comportement de ce genre.
L'échantillon à l'étude est constitué de 3 573 athlètes âgés de 10 à 20 ans provenant soit des équipes du Québec, soit des réseaux civil et scolaire relevant d'organismes reconnus par le Ministère. Tous ces sujets ont répondu de façon individuelle ou en groupe au questionnaire portant sur l'utilisation des substances, sur les méthodes et sur les produits dopants et leurs causes déterminantes.
Les résultats de l'étude indiquent que plus de 25 % des répondants et des répondantes reconnaissent avoir fait usage, dans les douze mois précédant le questionnaire, de l'un ou de plusieurs des quinze substances, méthodes et produits totalement interdits ou soumis à des restrictions par le Comité international olympique (CIO) qui leur étaient présentés pour améliorer leurs performances sportives. Parmi ces quinze substances, méthodes et produits, ce sont principalement les comprimés de caféine, le médicament décongestionnant Sudafed et les médicaments en inhalateur pour l'asthme qui sont majoritairement utilisés.
De plus, il ressort des analyses de régression multiple effectuées que l'intention comportementale est le principal motif d’'utilisation de substances, de méthodes et de produits dopants pour améliorer les performances sportives. Les résultats démontrent également que l'attitude, la norme sociale, les facteurs facilitant l'usage des produits dopants de même que le sentiment d'obligation morale sont associés à l'intention comportementale des athlètes en matière d'usage de produits ergogéniques.
Les programmes d’éducation doivent donc être conçus de façon à atteindre les objectifs qui suivent :
- Développer chez les athlètes une attitude favorable envers la non-utilisation de substances, méthodes et produits dopants dans les sports en axant l'intervention sur les avantages associés à un tel comportement.
- Sensibiliser les proches des athlètes quant aux capacités de ces derniers à réaliser de bonnes performances sportives sans avoir à utiliser de produits dopants.
- L'intervention éducative doit être axée principalement sur le renforcement des capacités psychologiques des athlètes à se surpasser dans les sports en dépit du fait qu'ils peuvent se considérer d'une certaine façon comme désavantagés parce qu'ils ne prennent pas de produits dopants. Il faut renforcer leur sentiment d'efficacité personnelle au regard de leurs performances sportives. Les athlètes pourront ainsi se sentir capables de ne pas utiliser de produits dopants, et ce, en dépit du fait que cela pourrait nuire à leurs performances sportives. Autrement dit, les athlètes pourront se sentir capables de réaliser de bonnes performances sportives, bien qu'ils n'aient pas eu recours à des produits dopants.
Boîte à outils « Je performe sans drogue »
Que ce soit dans le domaine sportif ou ailleurs dans la société contemporaine, les gens sont constamment à la recherche de moyens qui permettent d'améliorer leur rendement et de surpasser les autres. Dans le sport, ce phénomène s'est manifesté dès les premières compétitions athlétiques, il y a quelques millénaires, et a pris une ampleur considérable au cours des dernières décennies. Aujourd'hui, l'utilisation de certaines substances et procédés est interdite, et des contrôles sont imposés aux athlètes participant aux compétitions majeures pour démasquer les tricheurs.
La lutte contre le dopage, tout comme la lutte contre la violence et la tricherie, s’inscrit dans un vaste mouvement de protection du sportif, qui inclut aussi le sport et les valeurs qu’on lui associe. Par l’adoption du Code mondial antidopage, la communauté sportive internationale et les gouvernements se sont ligués derrière l’Agence mondiale antidopage (AMA) pour faire face au fléau du dopage, que plusieurs considèrent comme l’ennemi numéro un du sport.
Pour consulter la liste des substances et des méthodes interdites