Capsules pédagogiques - Domaine des arts
Les capsules pédagogiques présentent des enseignants et enseignantes ainsi que des conseillers et conseillères pédagogiques qui discutent et partagent leurs réflexions à propos de certains concepts liés à l’enseignement des quatre disciplines artistiques (arts plastiques, art dramatique, danse et musique) et à l’intégration de la dimension culturelle dans les apprentissages. Les productions comprennent également des séquences audiovisuelles captées en classe au cours d’activités d’apprentissage dans l’une ou l’autre des disciplines artistiques au primaire et au secondaire. Ces outils s’adressent à toutes les personnes qui s’intéressent de près ou de loin à l’enseignement des arts en milieu scolaire et, plus particulièrement, aux enseignants des quatre disciplines artistiques.
Et si l’on parlait de complémentarité…
Faciliter la tâche des enseignants en clarifiant le rôle et la complémentarité des documents mis à leur disposition
- Présentation des témoignages d’enseignants et de conseillers pédagogiques qui font référence au Programme de formation de l’école québécoise, à la Progression des apprentissages et au Cadre d’évaluation des apprentissages.
- Les thèmes abordés sont la planification, la progression, les savoirs, de connaissances, le développement de compétences, le soutien, l’autonomie de l’élève et l’évaluation.
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PROF 1
Oh la, la! Une nouvelle année qui commence. Je me demande bien quel genre de classe j'aurai! … Comment puis-je m'assurer d'apporter le bon soutien à mes élèves? Comment les surprendre, leur donner le goût d'apprendre, les stimuler, les aider à développer une certaine autonomie?
PROF 2 MU
J'ai plusieurs élèves qui n'ont jamais fait de musique dans le groupe. Ce sera important d'en tenir compte dans ma planification.
PROF 1
Comment vais-je m'y prendre pour garder leur intérêt? Quel projet pourrais-je faire? Faire en sorte qu'ils puissent apprendre dans le plaisir.
Pièce de théâtre (6 élèves)
FILLE : Vous m'avez accusée pour rien?!
ÉLÈVE : Ça a l'air que oui.
FILLE : Ça a l'air que oui. On est très, très, très désolé, hein?
PROF 2
Il va falloir que je réfléchisse à des thématiques amusantes et accrocheuses pour eux. J'aimerais bien trouver une façon de créer des liens avec la communauté. C'est valorisant et plus concret pour les jeunes.
PROF 1
Ça serait vraiment bien si je pouvais inviter un artiste à l'école. Ça me fait penser, c'est important que je fasse le choix d'un spectacle assez rapidement. Ça me permettra de faire un lien avec les activités en classe.
PROF 1
Mon programme, la Progression des apprentissages, le cadre d'évaluation.
PROF 2
Un dossier d'évaluation. Intéressant!
MANON GAGNÉ : Pour planifier mon année, je regarde les savoirs essentiels. Je regarde un peu la Progression des apprentissages aussi. Qu'est-ce que les élèves devraient savoir, connaître ou voir pendant l'année?
MARIE VERGE : J'utilise le programme et la Progression des apprentissages en musique.
MARIE-PAULE POITRAS : Le vécu des enfants est important. Ça, je pense que c'est par là qu'on va les chercher. Tu pars du vécu et tu vas englober ton savoir essentiel là-dedans et ils ne le verront même pas. Ils vont embarquer dans le projet et ils vont être enchantés. Ça fait que c'est ça la motivation aussi : d'aller les chercher par les choses qu'ils aiment.
PROF 1
Proposition de départ, repères culturels, phase de préparation, réalisation, interaction. Oui, c'est ce que je vais faire… je pense que je vais commencer par aller voir les énoncés de la Progression des apprentissages, utilisation des connaissances.
J'aimerais bien que les élèves s'expriment clairement au moment du partage, qu'ils apprennent à utiliser les bons termes. Je pense que la section Connaissances va probablement me donner des pistes là-dessus.
MÉLISSA LEBEAU-PARENT : Alors, dans mon enseignement, j'essaie d'utiliser les deux sections de la Progression des apprentissages pour ma planification et pour mon évaluation.
France MARRIER : C'est aussi un élément de référence pour la planification. Que ce soit du début, un élève qui n'aurait pas atteint les niveaux. Ça me permet de voir à quel niveau il se situe et vers quel niveau je veux l'amener pour, finalement, être au même niveau que les autres.
DIANE BELISLE : Ça me permet de voir si c'est équilibré ce que je offre en enseignement à mes élèves de la 1re à la 6e année.
CAROLINE PARÉ : Ce que j'aime beaucoup de l'utilisation des connaissances, c'est que c'est vraiment lié, justement, à chacune des composantes des compétences, donc à la démarche. Et là, évidemment, ça s'inscrit très bien dans les situations d'apprentissage. L'élève va prendre le temps de voir ce qui l'a amené à chaque étape et c'est comme ça, finalement, qu'il acquiert ses savoirs.
FRANCINE AUGER : Les enseignants qui enseignent les arts dans des projets particuliers de formation utilisent le document Progression des apprentissages puisqu'ils doivent enseigner le programme de base. En plus, il y a une case où est indiqué l'enrichissement au programme. Donc, le programme est appliqué avec enrichissement.
ALICE FOURNIER : Je dirais que je présente ces trois documents comme un tout. Le programme de formation ramène au... explique avec les composantes, particulièrement les trois compétences. La progression nous ramène aux connaissances et à la mobilisation des connaissances, des savoirs essentiels et les cadres d'évaluation en arts nous ramànent aux critères d'évaluation.
SYLVIE BERNARDINO : Les critères du programme, ils sont toujours là. Ils peuvent toujours être utiles pour des situations plus spécifiques où c'est une évaluation plus pointue et où ils doivent aller chercher des critères plus pointus. Puis, voir comment ça s'est transformé dans le cadre d'évaluation et où sont les mots clés, où est-ce qu'il revient dans l'explication d'un critère ou c'est dans le critère en tant que tel qui est écrit en d'autres mots. Ça, cet exercice-là, c'est une bonne façon de s'approprier le nouveau cadre en évaluation pour les enseignants.
Pièce de théâtre
GARÇON : Tch, tch.
FILLE : Mon parfum!
GARÇON : Les trois petits cochons.
TROIS GARÇONS : Le loup est de retour.
GARÇON : Vite! Il faut se trouver des maisons.
GARÇON : Dans mon temps, les enfants, il n'y avait pas assez de travail dans les villages pour tout le monde. Et comme l'électricité n'existait pas encore, nous devions chauffer nos maisons avec un poêle à bois.
PROF 1
Dans le fond, tout s'imbrique l'un dans l'autre.
l'élève est responsable de ses apprentissages, qui développe trois
compétences en arts
qui se réfère au Programme de l'école québécoise comme guide de
son enseignement
qui enseigne en utilisant la Progression des apprentissages à l'intérieur
des situations d'apprentissage
qui porte un jugement sur les apprentissages de l'élève en utilisant le
cadre d'évaluation pour le guider et faire sa note finale…
Ça me fait penser, ça ressemble à des poupées russes!
CAROLINE DELCOURT : Avec ces trois couleurs-là, une fois que je les mets ensemble, j'obtiens mes couleurs secondaires, mes couleurs tertiaires et des centaines de couleurs. Donc, c'est pour montrer finalement toute la créativité que je peux aller chercher avec ces trois documents-là finalement, qui est une source d'inspiration constante.
ALICE FOURNIER : Le casse-tête, comme tu dis, il est statique. Il faut pas que ce soit statique. Faut que ça bouge. C'est toujours en évolution et en mouvement.
IRÈNE GALESSO : Ça reste quand même dynamique parce que là, on voit le casse-tête qui reste plus statique, mais si on pense à des pièces telles des pièces dans une horloge, un engrenage par exemple, qui fait que c'est dynamique, ça bouge entre chaque pièce, entre le cadre et mouvements...
FRANCINE AUGER : C'est le mot : mouvement. L'engrenage provoque un mouvement... et en entraîne un autre.
IRENE GALESSO : Oui. On peut aussi faire des liens avec les quatre arts et avec les matières scolaires. Donc, c'est très... c'est vraiment... L'image est belle, là, de cet engrenage dynamique.
Voix hors champ de professeurs
- Bonjour, mon nom est Isabelle Bossé. Je suis l'enseignante d'art dramatique...
- Bonjour, je m'appelle Caroline Paré, je suis votre enseignante de la danse pour cette année…
- Bonjour, mon nom est Annick Pedneault, je suis votre enseignante en art dramatique pour cette année...
-Salut. Je m'appelle Chantal Bernier. Je vais être votre enseignante pour l'année. Ensemble, on va découvrir différents projets... Alors, on va passer une année...
- Je serai votre enseignante de musique pour l'année et, je l'espère, pour les années qui vont suivre.
- Je m'appelle Irène Galesso et je suis votre enseignante...
-Bonjour, mon nom est Nathalie Pelletier. Cette année, je vais vous enseigner les arts plastiques.
Et si l’on parlait de jumelage de compétences…
Alléger la tâche des enseignants par le jumelage de compétences en arts
- Présentation des différentes formes de jumelage par des images.
- Les thèmes abordés sont les démarches liées à chacune des compétences, la maîtrise et de l’utilisation de connaissances disciplinaires, l’expérimentation en classe, la différenciation pédagogique et l’évaluation.
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CHANTAL BERNIER : Je vais vous donner un texte que vous allez prendre et je vais vous imposer un personnage. Je vais former des équipes de deux... Interpréter et créer une œuvre dramatique. Créer une situation entre ces deux personnages-là qui arrivent de deux situations différentes.
Deux filles
FILLE AU CHANDAIL ROUGE : Elle veut tout contrôler. Elle veut tout connaître. Elle veut vraiment être Miss Je-sais-tout.
FILLE AU CHANDAIL VERT : Calme-toi, maman! Il y a pas de problème!
FILLE AU CHANDAIL ROUGE : Surtout que toi, tu es sa fille. Alors là, elle va te poser plein de questions.
Deux filles
FILLE AU CHANDAIL BLEU : J'aimerais ça avoir plus de place dans les décisions économiques. On a parlé de ça l'autre jour avec le moniteur mais, bon...
Deux filles
FILLE À DROITE : Tarzan, il était beau, grand, intelligent. J'ai jamais aimé quelqu'un comme lui.
CB : Qu'est-ce qui va se passer dans ce lieu-là? C'est quoi la rencontre? Qu'est-ce qui va se passer d'après les situations que vous vivez chacun de votre côté? Et vous allez nous faire une petite séquence dramatique, une petite création.
CB (à une élève) : Comme toi, tu peux juste utiliser des répliques complètes de ton texte ou tu peux juste prendre un résumé de ce qui est dans la scène pour t'aider à interpréter ton personnage.
FILLE : OK. C'est bon.
Traits distinctifs
FILLE À DROITE : C'est un vieux couple un peu, ils ont l'air de se chicaner et de se tirailler un peu.
Caractéristiques socioculturelles
FILLE : Elle voudrait faire autre chose, mais elle travaille pour gagner sa maison et ses choses. Une femme très stressée qui, vraiment là, elle parle avec son patron et elle n'est pas contente. Elle déteste ça. Elle n'aime pas ce qu'elle vend. Elle pense qu'elle empoisonne ses clients.
Espace scénique
CB (voix hors champ) : Vous allez vous rencontrer dans un lieu commun et vous allez créer une situation.
Recherche d'idées
FILLE À DROITE : On avait eu une situation amoureuse à Londres, mais j'étais venue à Paris dans sa ville.
FILLE AU CHANDAIL ROSE : Ah oui! Je décris et toi, tu... Ça ressemble à mon patron.
FILLE À GAUCHE : ...C'est plus pathétique.
Actions dramatiques
FILLE À LA CHEMISE À CARREAUX : Ça fait qu'elle est insultée, elle est frustrée et elle s'en va. Elle se lève, boit son verre d'eau. Dans le fond, elle boit ton verre d'eau.
Arts plastiques, primaire
GARÇON : C'est peut-être une joueuse de musique qui a un vase. Ça, c'est comme sa gourde d'eau.
Danse, primaire
ENSEIGNANT (voix hors champ) : Une position de départ, c'est arrêter.
Art dramatique, primaire
FILLE AU CHANDAIL ROSE : Attendez un instant, les témoins. Tu avais dit que tu étais là alors que c'était lui. Qu'est-ce que tu as à dire pour ta défense?
FILLE AU CHANDAIL BLANC : Hum, hum...
ANNICK PEDNEAULT : Je suis enseignante au primaire, de la maternelle à la 6e année. J'ai 27 groupes, 600 élèves, 2 écoles. Pour moi, jumeler la compétence Inventer et Interpréter était une nécessité. Ça m'aide énormément au niveau de l'évaluation, la compilation des notes. C'est vraiment facilitant pour moi que ce soit une note pour les deux.
Danse
ANNIE LAMOUREUX : Vous allez faire l'apprentissage d'une séquence dansée que vous allez devoir interpréter pour, par la suite, avoir à créer la suite.
AL : Par-dessus, bras, pousse et tourne. Mon bras continue... Je viens chercher. Je reviens, glisse les mains et...
Créer des danses
FILLE AU CHANDAIL ROUGE : Quand (?)...plus loin pour plus avoir un effet de grandeur... Ça fait qu'on reculera la prochaine fois.
FILLE AU CHANDAIL BLEU : OK.
FILLE AU CHANDAIL ROUGE : Comme là, je suis plus loin. Alors, je vais faire un pas. Toc, toc. Tes pas vont être beaucoup plus grands.
Langage de la danse
AL : Qu'est-ce qu'on voit comme mouvements? Qu'est-ce qu'on voit dans les éléments du langage si on pense à corps, espace, temps, énergie?
FILLE : Ben, quand elle nous lève la jambe pour regarder en-dessous, il faut faire un transfert de poids et mettre plus ton poids en arrière, là.
Qualité expressive
FILLE : Ben, le regard là. Les deux, il y a tout le temps un jeu comme dans le regard. Un cherche l'autre. C'est tout le temps... c'est ça qui est prédominant dans la chorégraphie, moi, je trouve. Ça a l'air des amies qui sont en chicane comme là et que... c'est comme toute l'histoire de quand ils s'évitent. Les deux sont fâchées et, à la fin, c'est correct.
Relations entre partenaires
FILLE À GAUCHE : Au début, on n'avait pas vraiment d'idées. On avait surtout l'idée de faire regarder ailleurs mais pas vraiment de faire de portées ou de choses comme ça. Mais, après, Lili est venue nous aider et nous a dit qu'on pouvait faire des simples mouvements comme se lever, se tasser. Juste comme ça. Mais, on a décidé à la fin de juste faire des affaires de scène et ça rendait le numéro beau pareil.
ISABELLE BOSSÉ : J'ai des élèves qui font de l'art dramatique depuis cinq ans, mais il y en a aussi pour qui c'est la première année qu'ils choisissent l'art dramatique. Donc, ils n'ont pas le même bagage que ceux qui ont déjà l'expérimentation de créer des scènes, de jouer des textes dramatiques.
LUC TRÉPANIER : C'est pas nécessairement la finalité qui est importante, mais c'est le processus. Il faut qu'ils soient outillés aussi pour faire ça. Ça fait que si on a fait de l'exercisation dans d'autres périodes, c'est (?). Quand j'interprète, qu'est-ce qui est important de savoir, mettons, sur une partition? Quand c'est en création aussi, les faire réfléchir pour ne pas que ce soit seulement un travail qui est fait sans qu'il y ait une réflexion. En musique, il faut pratiquer, mais la création aussi, ça se pratique.
CAROLINE DELCOURT : C'est pas un examen, Donc, ça sort aussi d'un cadre examen. Quand les profs vont découvrir cette situation d'apprentissage-là, ça amène, finalement, de la fraîcheur aux situations d'apprentissage et d'évaluation qui sont de plus longue haleine.
SYLVIE BERNARDINO : C'est important de dire aux enseignants que, malgré le fait que dans la communication au bulletin et que les deux premières compétences soient jumelées, c'est pas obligé de toujours les aborder de façon jumelée. Ils peuvent continuer de le faire de façon séparée dans leur pratique régulière comme ils le faisaient auparavant. Puis, avec le document de normes et modalités d'évaluation, le résumé qui est donné aux parents en début d'année, ils peuvent expliquer quelle compétence est abordée, à quel moment avec leurs élèves, pour l'évaluation dans les bulletins.
CAROLINE PARÉ : C'est vrai que c'est un allègement. C'est qu'avant, on avait quelque chose comme cinq critères (?)..., cinq critères d'évaluation par compétence. Là, on fait une sélection des critères les plus pertinents et on est quand même dans le développement de compétences.
Pièce de théâtre
FILLE : Pourquoi il ne m'aime plus?
GARÇON : Heu... Je comprends pas trop vos histoires, mais vous allez faire fuir mes clients. Ça fait que je vous demanderais de sortir, s'il vous plaît.
FILLE : À London, il m'a dit « Je suis bœuf ». Euh...no, je veux dire « veuf ».
GARÇON : En parlant de bœuf, c'est ça qu'on sert ici. Ça fait que si vous voulez manger, je sais pas, moi, euh... un hot-dog, un pogo ou des frites. Et vous, les femmes, quand vous êtes tristes, vous avez toujours faim. Ça fait que vous pouvez même prendre les trois.
Deux filles qui dansent
Rires
FILLE : Est-ce qu'on peut recommencer?
Et si l’on parlait de la compétence Apprécier…
Apporter des précisions sur l’appréciation d’œuvres artistiques
- Présentation d’exemples pratiques en situation d’appréciation.
- Les thèmes abordés sont les composantes de la compétence, le développement du sens esthétique et de l’esprit critique, les repères culturels.
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Prof 1
Découvrir le merveilleux des arts
Voir, écouter, regarder, recevoir et ressentir
Rencontrer des artistes
Chercher à comprendre
Donner du sens aux apprentissages
Apprendre dans le plaisir
Susciter l'intérêt des jeunes
Développer leur esprit critique
Prof 2
Charles a beaucoup d'opinion à émettre, mais parfois il n'arrive pas à bien les faire valoir.
Prof 1
Lorie m'amuse avec ses interminables questions.
Prof 2
Antoine n'est pas très habile pour apprécier et Marianne est toujours hésitante lorsqu'elle utilise le vocabulaire disciplinaire.
Prof 1
Chaque fois que je commence une activité d'appréciation, Philippe soupire et lève les yeux dans les airs...
Prof 2
Comment les approcher?
Prof #1
Comment les surprendre?
Comment en faire un bon public?
Prof 2
Comment en faire un bon public?
MARIE VERGE : Les amis, est-ce qu'il y en a qui ont été impressionnés? Oh, merci beaucoup. Quel animal penses-tu avoir reconnu?
ÉLÈVE : Un éléphant.
MV : Un éléphant. Pourquoi?
ÉLÈVE : Parce que les sons étaient forts.
MV : Les sons étaient forts. Donc, ça pourrait représenter l'éléphant qui est fort.
ÉLÈVE : ...qui court.
MV : Oh, qui court.
Classe d'arts plastiques, primaire
ÉLÈVE : Moi, je trouve que la peinture... On avait vu ça au Musée des beaux-arts, une peinture morte.
MARIE-CLAUDE POITRAS : Une nature morte. Tu avais vu une nature morte.
ÉLÈVE : Oui.
MCP : Ça te fait penser à ça.
Danse, primaire
ÉLÈVE 1 : Elle fait comme ça avec ses mains. Ça, c'est des ailes. Et puis, elle est très légère comme les vrais oiseaux.
MARIE-CLAUDE BOURGAULT : Exactement. Super!
ÉLÈVE 2 : Quand elle danse, c'est très joli.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : OK. Maintenant, on va en parler un peu plus pour que tu la découvres, que tu réussisses à l'apprécier, mais avec toutes ses qualités, pas seulement avec ton goût personnel. Ça va? Je veux que tu me décrives l'œuvre. Je veux que tu me parles des couleurs, des formes, des lignes, de l'organisation de l'espace, des techniques que le peintre a utilisées.
ÉLÈVE 1 : Il a utilisé du rose. Disons, du rose, magenta, ces couleurs-là, du bleu.
ÉLÈVE 2 : Ils ont gravé sur les montagnes et ça fait comme des lignes. Ça fait beau.
MCP : M. Pelland a utilisé l'empâtement, il a mis épais de peinture et, comme tu dis, c'est une bonne observation, il a gravé dedans.
Musique, primaire
MARIE VERGE : Je pense les inviter à écouter des instruments de musique, reconnaître des instruments de musique. Je pense leur demander de s'imaginer un film dans leur tête, de toujours leur permettre d'avoir un outil d'écoute, ne pas être laissés à eux-mêmes.
ÉLÈVE 1 : Le piano, il fait vroum, vroum.
MV : Oh, il allait très vite sur les notes en montant et en descendant.
ÉLÈVE 1 : Oui.
ÉLÈVE 2 : On peut essayer de reconnaître la voix. Soit que c'est soit la voix d'un enfant, d'un adulte, d'une madame ou d'un homme.
Danse, primaire
MARIE-CLAUDE BOURGAULT : Pendant le visionnement, je vais arrêter la vidéo ou même si je l'arrête pas, je vais quand même pointer des choses et moi-même, je vais nommer du vocabulaire disciplinaire pendant le visionnement.
ÉLÈVE 1 : ... de la danse classique.
MCB : Qu'est-ce qui te fait dire que c'est du ballet? Comment elle bouge?
ÉLÈVE 2 : Parce qu'il bouge sur la pointe d'orteil.
ÉLÈVE 3 : Et aussi, elle saute et après, elle tourne dans les airs.
Art dramatique, primaire
MANON GAGNÉ : Maintenant qu'on en a parlé, qu'on est allés voir plus profondément dans l'œuvre de l'artiste, qu'est-ce que ça te dit quand tu regardes une œuvre d'art?
ÉLÈVE 1 : Il faut que tu regardes en profondeur. Tu regardes les détails de l'œuvre pour dire si tu l'aimes ou l'aimes pas. Parce que tu peux pas dire tout de suite : « Ah! Je l'aime pas, je la trouve pas belle, je l'aime pas. »
ÉLÈVE 2 : Des fois, peut-être, une œuvre, tu vas pas la trouver belle, mais le message qu'elle veut dire va te faire changer d'avis.
Théâtre, primaire
ÉLÈVE 1 : Ce que j'aime, c'est quand ils mettent du bon là-dedans, qu'ils mettent de leur mieux.
Musique, primaire
ÉLÈVE 1 : Ensemble, les notes graves et vite… mais ça faisait un beau son.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : Il faut prendre des outils, il faut les filmer, les faire écrire. C'est important. Toujours avoir un petit carnet de notes. Ça, c'est essentiel.
FRANCINE AUGER : L'évaluation de la compétence Apprécier pourrait se faire à l'oral ou en équipe, en groupes de quatre ou cinq élèves. Ils discutent de ce qu'ils ont vu. Chaque équipe pourrait faire un compte rendu, ce qui viendrait un petit peu réduire le temps.
Musique, secondaire
LUC TRÉPANIER : Qu'est-ce qui... le rock progressif, le ton? pourquoi ils ont décidé de faire une œuvre de Maslowski à ton avis?
ÉLÈVE : La structure musicale était différente. C'est du rock progressif mais, en même temps, tu essayais de suivre. Il y a des moments où ça changeait du tout au tout.
LT : Ce qui est pertinent, c'est de regarder à différents aspects, que ce soit au niveau social ou à l'époque romantique. Qu'est-ce qui se passait lors de l'écriture? Qu'est-ce qui se passait au niveau social, au niveau politique?
ÉLÈVE : Dans les années 80, ils ont eu une importante baisse de popularité entre autres parce que le musical et le mouvement de pensée ont changé, mais, eux, ils ont refusé de changer, ils ont voulu garder le même son qu'avant.
Arts plastiques, secondaire
CAROLINE DELCOURT : Porter attention aux éléments... l'œil aussi, comment l'œil se promène dans l'œuvre.
ÉLÈVE 1 : C'est pas uniforme. Elle a fait beaucoup de superpositions; il y a comme un petit dégradé dans la neige. Comme les autos, c'est plus genre une auto sûrement jaune. Il y a un peu d'orange...
CD : Alors, on voit qu'on complexifie la tâche, que ce n'est pas un enfant qui l'a fait, que c'est de l'art naïf justement au procédé dans sa façon de peindre.
ÉLÈVE 2 : Je trouve que ça représente bien le sentiment d'appartenance à Montréal parce que le hockey, c'est vraiment présent ici à Montréal, l'équipe des Canadiens.
Musique, secondaire
ÉLÈVE 1 : Moi, je pense que les musiciens, à travers l'improvisation brute – on pourrait dire parce que... c'est vraiment... ils n'ont pas eu de préparation, rien, pour cette improvisation-là – ils ont voulu montrer que l'esprit peut être complètement affolé si on lui donne toute sa liberté.
ÉLÈVE 2 : Comment nous, on a interprété cette œuvre-là? C'est surtout par l'effroi et l'horreur qu'on peut les déceler. Comme c'est pendant le temps de la guerre. C'est sûr qu'il a essayé de faire passer le message que c'est pas facile. Donc, on peut le ressentir si on écoute bien la piéce.
ÉLÈVE 3 : À la fin, il y a comme des trompettes, des contrebasses qui rentrent dedans. On pourrait interpréter ça... le bombardement de la Seconde Guerre mondiale.
Arts plastiques, secondaire
ÉLÈVE : Je trouve que c'est bien que, même si elle ne vient pas d'ici et qu'elle a emménagé, qu'elle peigne quelque chose qui nous représente bien.
Musique, secondaire
ÉLÈVE : Notre opinion a changé en faisant la recherche parce que quand on l'écoute comme ça, on se rend compte que, nous, on trouve ça cacophonique, décousu. Il n'y a pas de thème, rien. Mais, en faisant la recherche, comme on vient d'expliquer, ça voulait signifier la liberté. C'est que les musiciens sont libres pour refléter ce que le message que Coleman voulait passer, qui était la liberté des Noirs.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : La compétence Apprécier, c'est certain que c'est un trésor pour nous aider à évaluer ce que les enfants ont appris au niveau du langage plastique, du vocabulaire plastique.
DIANE BÉLISLE : La compétence Apprécier nous permet d'évaluer si les enfants, si les élèves sont capables d'utiliser le vocabulaire. On va voir prochainement un opéra avec les enfants, un opéra pour enfants extraordinaire; ils vont devoir faire une petite activité d'appréciation et dire ce qu'ils ont aimé et pourquoi et quoi. Ils vont devoir mettre des mots sur ce qu'ils ont aimé, ce qu'ils ont vu. Ils vont devoir être capables de décrire donc, d'utiliser le vocabulaire.
Musique, secondaire
LUC TRÉPANIER : J'essaie plutôt d'être varié dans les auditions d'œuvres, de leur faire entendre des choses qui ne passent pas à la télé ou à la radio et de leur faire découvrir de nouveaux compositeurs pour eux. Dans le fond, c'est de leur faire découvrir de nouveaux mets.
Art dramatique, primaire
MANON GAGNÉ : Quand on va voir une pièce de théâtre, on fait un retour en discutant, mais ensuite il y a une appréciation à faire : les questions-réponses, ce qu'ils ont aimé, ce qu'ils ont ressenti.
ALICE FOURNIER : ... de mettre les élèves en lien avec des repères culturels et, particulièrement, lors de sorties culturelles, lors d'expositions, de la venue d'un artiste à l'école, une semaine des arts qu'on fait... tous ces moments-là.
Arts plastiques, primaire
MARIE-CLAUDE POITRAS : C'est une autre façon de les amener à apprécier, à ouvrir certaines fenêtres qui sont importantes à ouvrir.
Danse
IRÈNE GALESSO : C'est-à-dire qu'ils font un peu les journalistes. Ils écrivent un article, puis ils font entre eux des petits reportages radio, médiatiques.
CAROLINE PARÉ : En 4e secondaire, je les emmène tranquillement vers une éthique journalistique où les regards s'entremêlent, mais avec un code de couleurs. Ils doivent identifier, s'assurer que les quatre regards sont là. Finalement, en 5e secondaire, c'est vraiment plus un débat. Je leur propose cinq questions. Il faut qu'ils se préparent aux cinq questions ne sachant pas laquelle je vais leur poser. Là, ils doivent confronter leur idée avec ceux avec qui ils débattent. Alors...
Musique, primaire
MARIE VERGE : Les repères culturels sont abordés avec les enfants en partant de leurs propres repères culturels à eux, C'est-à-dire tout d'abord leur famille, leur quartier, l'école où ils sont, le cours de musique dans lequel nous nous trouvons. Alors, je les fais parler de ce qu'ils connaissent pour les inviter à s'ouvrir sur tout ce qu'ils ne connaissent pas.