Conversion et modération
Conversion
Par souci d’équité, le Ministère veille à ce que les épreuves qu’il prépare représentent, d’année en année, des degrés de difficulté équivalents.
En dépit des précautions prises au cours de l’élaboration des épreuves, il se peut que le Ministère doive convertir les résultats obtenus. Cette conversion consiste à relever légèrement les résultats à une épreuve, rendant ainsi comparables les taux d’échec des différentes cohortes.
Cette possibilité est prévue dans la Loi sur l’instruction publique :
Afin d’éviter de pénaliser indûment les élèves, le ministre peut réviser les résultats qu’ils obtiennent aux épreuves qu’il impose pour pallier les imperfections ou les ambiguïtés de ces épreuves qui peuvent être portées à sa connaissance après leur passation.
(Loi de l’instruction publique, article 470 )
Modération
Les résultats obtenus à l’école sont pris en compte pour établir la note finale d’un cours pour lequel l’évaluation des apprentissages est effectuée au moyen d’une épreuve unique. Ces résultats peuvent varier considérablement d’une école à une autre ou d’une classe à une autre, et ce, de plusieurs façons. Il est à noter également que le degré de difficulté des épreuves d’établissement auxquelles les élèves sont soumis n’est pas le même d’un endroit à un autre. Enfin, quelques organismes scolaires normalisent leurs notes.
Pour ces raisons, deux groupes d’élèves de classes ou d’écoles différentes peuvent avoir des résultats identiques aux épreuves d’établissement, mais il est impossible de déterminer objectivement s’ils sont de force égale. Par contre, l’épreuve unique à laquelle sont soumis l’ensemble des élèves inscrits à un même cours procure un bon indice du rendement relatif des différents groupes d’élèves. Il est donc possible d’utiliser les notes obtenues à une épreuve unique pour « modérer » celles attribuées par l’établissement, c’est-à-dire pour minimiser ou annuler l’effet des variations locales.
La modération des notes consiste pour le Ministère à comparer, pour chaque groupe d’élèves, les notes obtenues à l’école avec celles obtenues à l’épreuve unique. Par un procédé statistique, la distribution des notes de chaque groupe d’élèves en ce qui concerne les épreuves d’établissement est ajustée par rapport à celle qui a trait à l’épreuve unique, en fonction de la moyenne et de l’écart type (c’est-à-dire la dispersion des notes autour de la moyenne).
La modération permet donc de modifier à la hausse ou à la baisse les notes obtenues à l’école. Toutefois, cette pratique n’a jamais pour conséquence de faire échouer l’élève qui aurait obtenu la note de passage à l’épreuve unique.